Début septembre, l’économie française est revenue à 95% de son niveau d’activité normale.
Cette récupération a été portée par :
- Une consommation en biens des ménages dopée par des effets de rattrapage temporaires
- Le dynamisme de la construction
L’épargne des ménages s’envole.
La nouvelle détérioration des conditions sanitaires pèse sur le rétablissement pérenne de la consommation. Cela s’ajoute à un contexte perçu comme particulièrement anxiogène par les Français. Avant même l’annonce de l’accélération de la circulation du virus, de l’obligation du port du masque ou de la remontée du nombre d’hospitalisations, le redressement de la confiance des ménages s’était stoppé net cet été
Dans ce contexte, l’épargne s’envole. Les ménages restant très inquiets, l’épargne massive du confinement se transforme de la sorte en épargne de précaution.
Côté entreprise, la vigilance est de mise.
Côté entreprise, les encours de liquidité ont atteint des niveaux records au milieu de l’été : les entreprises ont engrangé des réserves pour la suite. Cette situation permet de tempérer le risque de défaillance à court terme et augure d’une capacité de résistance renforcée dans un contexte d’étirement et de recrudescence de la crise sanitaire.
Mais cette réserve ne s’est pas bâtie sur de la marge d’exploitation. Elle est liée notamment au recours à l’ensemble des dispositifs mis en place durant la phase de confinement pour appuyer les entreprises : report de charges, PGE, chômage partiel, etc. En conséquence, la dette financière des entreprises a bondi de 20 points de valeur ajoutée. Pour faire face à cet endettement massif, les entreprises doivent maintenant dégager des liquidités supplémentaires et abaisser leur point mort. Dans des conditions de reprise pondérée de certains secteurs d’activité et dans un contexte de morosité des échanges internationaux, la pression sur les charges d’exploitation s’annonce importante, notamment sur la masse salariale.
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