Mieux vaut se familiariser avec l’Intelligence Artificielle, plutôt que la freiner, au risque de pénaliser son entreprise. « C’est un outil fantastique dont les chefs d’entreprises doivent se saisir sans tarder » a affirmé Samuel Gaulay, expert IA, lors de l’incroyable show-conférence qu’il a donné le 12 décembre 2023, au palais des congrès de Saint-Brieuc.
Ils sont accrochés à ses paroles. Retiennent leur souffle en attendant les réponses du petit robot humanoïde Pepper, qui se tient sur scène aux cotés de Sam Gaulay. Et explosent de rire ou d’étonnement quand surgit la réponse…toujours juste ! Sam Gaulay, fondateur de l’entreprise « magictech », aime populariser les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle. Face à un parterre captivé de chefs d’entreprise et collaborateurs Cerfrance Côtes d’Armor, sa conférence très interactive intitulée « #IA is magic » a fait réfléchir sur les potentialités et limites de l’IA.
L’intelligence artificielle pour résoudre des défis complexes
L’IA pourrait-elle remplacer l’homme ? Sam Gaulay reste optimiste : « les humains ne seront pas remplacés par l’IA, mais par des humains qui l’utilisent, pour résoudre les défis complexes d’aujourd’hui : faire face au réchauffement climatique, réduire les inégalités d’accès à l’eau, aux soins… ». Pour l’expert, l’IA est magique quand elle est bien exploitée. Sa capacité à automatiser des tâches à faible valeur, répétitives ou volumineuses en données, libère l’homme de l’exécution de taches techniques. Et lui permet de se centrer sur ses qualités individuelles pour être plus performant.
Métiers « augmentés »
Aujourd’hui, l’IA existe déjà dans de nombreux secteurs. On devrait dire les IA. La vision par ordinateur, par exemple, est très utile dans l’agriculture pour améliorer la gestion de l’eau des pesticides… Elle rend service dans la logistique, le contrôle qualité… Les avocats pourront disposer d’analyses juridiques plus complètes, leur dégageant du temps pour se concentrer sur la préparation de leurs plaidoiries. Les médecins, bénéficiant avec l’IA de diagnostics plus approfondis pourront se concentrer sur les faits réels de médecine et le rapport au patient. Quant au comptable « augmenté par l’IA », il pourra apporter plus de valeur ajourée dans son analyse et le conseil à l’adhérent.
Les intelligences s’additionnent
« Ce sont les développements à venir qui font peur » reconnait le spécialiste en nouvelles technologies. Mais l’IA n’est ni bonne ni mauvaise. C’est ce que les hommes en feront ». D’où l’importance de la vigilance, de l’esprit critique individuel et collectif. « Il faut de l’éthique avec l’IA, comme on le construire pour internet ». Et puis, l’homme aura toujours sa place dans les organisations innovantes. « Il y a trois intelligences qui cohabitent au sein de l’entreprise aujourd’hui : la biologique individuelle et la collective, qui existaient auparavant, plus l’artificielle aujourd’hui. Elles ne s’opposent pas mais s’additionnent. » Et permettront de relever d’impressionnants défis.
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