Sur le premier semestre 2025, les signaux économiques inquiètent de nombreux dirigeants d’entreprises. Tour d’horizon chiffré pour mieux comprendre la situation et adopter les bons réflexes en cas de tension.
Une année 2024 déjà sous le signe d’une forte hausse de procédures collectives
L’année 2024 a été marquée par un rebond des défaillances d’entreprises : +16.7 % par rapport à 2023, avec près de 65 000 procédures ouvertes, le nombre de procédures de plus haut depuis 15 ans (source : Observatoire des Données Economiques du CNAJMJ). Ce retour aux niveaux d’avant-crise COVID affecte particulièrement les petites structures.
Les premiers mois de 2025 confirment la tendance : avec près de 18.000 défaillances au premier trimestre 2025 soit une hausse de 2.3% par rapport au 1er trimestre 2024. Une pression toujours forte sur la trésorerie, liée entre autres choses aux remboursements des PGE, aux délais de paiement en augmentation et à une conjoncture économique moins favorable.

©Cnajmj
Certains secteurs sont plus exposés, avec par ordre en nombre d’entreprises défaillantes en 2024 :1 / la Construction & BTP 2/ les Commerces de détail 3/ la Restauration et l’Hôtellerie.
Sur le premier trimestre 2025, la restauration et en particulier la restauration rapide connait une forte augmentation des défaillances par rapport à la même période de 2024 (+13.8%). A l’inverse la hausse des défaillances pour le secteur bâtiment est moins forte que d’autres secteurs avec une évolution de +1.8%.
En 2024, les entreprises sans salariés représentaient 53.5% des défaillances et les TPE de 1 à 10 salariés 29.3% des défaillances. Les entreprises individuelles et les structures unipersonnelles (EURL, SASU) sont très exposées, notamment dans les secteurs à faibles fonds propres.
La Bretagne ne fait pas exception à la conjoncture nationale avec une progression des défaillances de +13.4% en 2024. Sur le premier trimestre 2025, la hausse des procédures collectives se poursuit avec 720 procédures ouvertes soit une hausse de +8.4% rapport à au T1 2024.
En cas de difficulté, plusieurs dispositifs existent pour vous orienter vers une solution adaptée à votre situation. Votre conseiller Cerfrance vous accompagne dans l’identification de la démarche la plus pertinente et peut faciliter les échanges avec les interlocuteurs suivants :
- Le Médiateur du crédit : en cas de refus de financement, de réduction ou suppression de découvert, ou de tensions avec votre banque.
- Le Médiateur des entreprises : pour résoudre à l’amiable des litiges avec des clients, des fournisseurs ou l’administration.
- Le service de prévention des difficultés du tribunal de commerce : des entretiens confidentiels et sans publicité sont proposés avec le président du tribunal ou un juge consulaire.
- Les mandataires judiciaires : ils proposent des rendez-vous de conseil aux dirigeants en situation délicate.
- Le CIP (Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises) : en lien avec les CCI et CMA, il organise des rendez-vous gratuits, confidentiels et anonymes avec un binôme composé d’un juge consulaire et d’un expert-comptable ou avocat.
Notre équipe est à vos côtés pour vous aider à préparer ces démarches et à prendre les décisions adaptées à votre situation.

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