Comment attirer et conserver vos salariés ? Au-delà de la carotte financière, découvrez de nouvelles pistes de réflexion qui peuvent se mettre en œuvre dans un cadre tout à fait légal.
Les questions liées à la fidélisation des salariés et à l’attractivité d’une entreprise sont récurrentes. Et les réponses sont bien souvent orientées vers les mêmes indicateurs : la rémunération sous toutes ses formes (de base, heures supplémentaires défiscalisées, prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, intéressement, PEE, PERCO, chèques vacances, chèques déjeuner, chèques cadeau…). Mais cette solution de la rémunération n’est pas la seule pour conserver ou attirer des salariés.
Offrir du temps libre
L’entreprise Dubois a trois profils de salariés : Coralie, 25 ans, depuis peu sur le marché du travail et qui souhaite investir dans la pierre. François, 42 ans, papa de 2 enfants et qui veut assumer vie professionnelle et vie personnelle de manière efficace. Maryse, 58 ans, se prépare pour une retraite qui se rapproche un peu plus chaque jour.
Ces trois personnes ne vous diront pas qu’elles ne veulent pas gagner plus, mais elles vous expliquent qu’elles ont également besoin de temps.
Voici la proposition que nous faisons à l’employeur de cette entreprise : mettre en place des congés payés supplémentaires. En effet, la loi nous limite à 5 semaines de congés payés mais pourquoi s’arrêter à ce que la loi propose, notamment quand votre convention collective ne propose pas plus.
Cette entreprise offre donc deux jours supplémentaires par an à ses salariés. Elle a souhaité encadrer cet avantage à travers un accord d’entreprise dans lequel elle le conditionne : ancienneté pour obtenir ces jours, conditions pour les poser, … Elle a appelé ces jours « les jours anniversaires » puisqu’ils sont liés à la date d’entrée du salarié. À chaque anniversaire du salarié dans l’entreprise, il se voit offrir deux jours de congés sur son année (il a donc 5 semaines et 2 jours). Par exemple, Coralie est entrée le 1er juin 2019, alors le 1er juin 2020, elle a vu son compteur congés agrémenté de deux jours supplémentaires. Ce privilège est directement lié à la fidélité du salarié.
De plus, l’entreprise a un PERCO (Plan Épargne Retraite Collectif) en place. L’employeur a permis aux salariés qui le souhaitent de ne pas prendre leurs jours supplémentaires de congés payés et de les placer sur ce PERCO. Cela permettra, par exemple, à Coralie de placer ses 2 jours supplémentaires (et même sa 5ème semaine de congés payés) et de récupérer les sommes correspondantes lors de l’achat de sa résidence principale. François passera plus de temps avec ses enfants. Maryse pourra récupérer les fonds placés sur le PERCO lors de son départ à la retraite.
À table !
Marc est chef d’entreprise. Auparavant, il était ouvrier. Il est désormais plutôt dans les bureaux. Il a conscience que le métier de ses salariés nécessite d’être en forme physiquement. Il veut donc que ses salariés prennent un repas chaud et consistant chaque midi. De plus, il souhaite que l’équipe reste en contact. Chaque midi, Marc cuisine lui-même le repas pour ses salariés (entre 7 et 10 salariés tous les midis). Il n’a pas de restaurant à proximité de son entreprise et le coût serait bien plus important pour lui. Il arrête donc son travail vers 11h30 et se met aux fourneaux. Les deux autres avantages, vous confiera Marc, sont que les salariés partagent ce repas et que le temps est géré afin qu’ils reprennent leur poste rapidement et terminent leur journée plus tôt. L’équipe s’en retrouve plus soudée et efficace. Bien entendu, il s’agit d’un avantage en nature qu’il faut faire figurer sur le bulletin de paie. L’entreprise paie donc des cotisations sociales sur ce repas (cotisations appliquées sur 4.95€ par repas et par salarié en 2020).
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