Le dynamisme des marchés bio a incité de nombreux agriculteurs à franchir le cap de la conversion dans la plupart des productions. Le point.
La Bretagne, territoire agricole diversifié, a connu un développement significatif de la plupart de ces activités animales et végétales biologiques. Au sortir de cette poussée de croissance, les filières bio aspirent actuellement à une pause dans les développements des volumes, une « respiration » nécessaire à conforter l’adéquation offre / demande.
Pour autant, à moyen terme, les perspectives de développement du secteur restent prometteuses et la période actuelle est propice à la réflexion sur la conversion de son exploitation.
La conversion bio, une transition engageante.
Evaluer la faisabilité d’une conversion relève d’une approche globale pluridisciplinaire : technique, économique, réglementaire, calendaire, …Plus qu’un cahier des charges, la bio est un mode de production agricole qui implique souvent de repenser son système d’exploitation et sa façon de travailler.
L’agriculture biologique est encadrée par un cahier des charges Européen et un processus de certification individuel strict. Réfléchir à la faisabilité d’une conversion, c’est mesurer les évolutions techniques, structurelles, économiques et humaines à mettre en œuvre sur son exploitation agricole pour valoriser ses produits en AB.
La bio se distingue par l’importance du lien au sol, c’est à dire la nécessité d’un développement équilibré des activités végétales et animales.
L’autonomie alimentaire des animaux, le recyclage des effluents d’élevage, la fertilité des sols et la maitrise agronomique des bio agresseurs sont des principes qu’il faut s’approprier et mettre en œuvre pour assurer la durabilité technique et économique d’un projet bio. Ces évolutions de pratiques nécessitent des adaptations de système, parfois des investissements qui ne sont pas sans conséquence sur les volumes de production, le travail, l’équilibre économique de l’entreprise…
Il est important d’identifier les efforts nécessaires à la réalisation d’une conversion AB, de les chiffrer, et de les projeter à échéance de plusieurs années, ceci afin de bien appréhender les enjeux du projet, les forces et faiblesses de son exploitation dans ce nouvel environnement.
En parallèle, il est également nécessaire de s’assurer des opportunités de marché en particulier en filière longue, mais aussi de prendre connaissance des dispositifs d’aides publiques mobilisables durant la phase de transition vers une production certifiée bio.
S’informer, se former, échanger, se faire accompagner sont des investissements nécessaires à une conversion sereine.
Le marché de la bio peut offrir des meilleures perspectives de valorisation de ses produits. Pour y parvenir, il faut être motivé par la volonté de mettre en œuvre des conduites techniques alternatives, adaptées au contexte de son exploitation.
À SAVOIR
Le passage en bio est une stratégie exigeante qui requiert réflexion et anticipation. Adapter son assolement, ses bâtiments, sa conduite technique aux standards de l’AB demande du temps. Les conversions réussies se préparent bien en amont du démarrage de l’application du cahier des charges. Produire bio en 2025 se réfléchit dès aujourd’hui.
Cerfrance Côtes d’Armor vous accompagne dans vos projets de réflexion à la conversion bio.
Contact : 07 56 18 08 41
Enjeux d’une conversion en bio
Réfléchir à la faisabilité d’une conversion, c’est mesurer les évolutions techniques, structurelles, économiques et humaines à mettre en oeuvre sur son exploitation agricole pour valoriser ses produits en AB.
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