En France, les crédits à taux variables ont été abandonnés depuis la crise financière de 2007. Dans un contexte de hausse des taux et sous l’impulsion de la Banque Centrale Européenne (BCE), nous pourrions assister à un retour des taux variables ou révisables. Cette pratique présente des avantages tant pour les emprunteurs que pour les organismes prêteurs. Explications.
Pour commencer, il est indispensable de distinguer les différents taux. Tout d’abord, le taux fixe ne connait aucune variation durant toute la durée de remboursement du crédit. Ces dernières années, les banques ont proposé des prêts à taux très bas, grâce à la politique de soutien de l’économie encouragée par la BCE. L’avantage du prêt à taux fixe est de pouvoir maîtriser le montant de chaque mensualité, qui reste inchangée pendant toute la durée du financement.
Les établissements financiers peuvent également proposer un prêt à taux variable, on parle également de taux modulable ou révisable. C’est un crédit consenti sur la base d’un taux de marché, qui peut évoluer à la hausse ou à la baisse pendant toute la durée du prêt. Ce taux est réévalué une fois par an (Euribor 12 mois), une fois par semestre (Euribor 6 mois) ou une fois par trimestre (Euribor 3 mois). L’Euribor est un indice de référence du marché monétaire indexé sur l’inflation. Le taux variable présente un intérêt lorsque les taux fixes sont élevés, cela peut permettre d’entrevoir une baisse du taux d’intérêts lorsque la conjoncture s’y prête.
Pour limiter la hausse du taux, il est possible de souscrire un prêt à taux capé, qui combine un taux fixe et un taux variable. Il correspond à un taux variable plafonné à 1, 2 ou 3 points. Cette option permet de prévoir une limitation de la variation globale du taux d’intérêt afin de ne pas subir une trop forte hausse et assurer une certaine sécurité financière par rapport à un prêt à taux variable classique non capé.
Faut-il se méfier des taux variables ?
Depuis la crise financière à la fin des années 2000, l’emprunteur, qui recourt à un prêt à taux variable doit être expressément informé de la nature du crédit, et doit avoir une information claire et facile d’accès sur l’indice de référence.
De plus, il doit se voir proposer dans son offre de prêt une possibilité de transformer à tout moment l’emprunt en taux fixe. Au moment de la souscription du prêt, l’établissement financier doit communiquer trois simulations en rapport avec les conditions de révision. Une qui envisage une hausse de 2 % de l’indice de référence, une qui simule une baisse de 2%, et une troisième, laissée à l’appréciation de la banque prêteuse.
Quelle situation limite le risque d’un taux variable ?
Le contexte peut privilégier la souscription d’un emprunt à taux variable. En effet, pour un prêt contracté sur 20 ans, avec un remboursement anticipé au bout de 5 ans, le risque est limité. L’objet du projet est également important, dans le cas d’un investissement locatif, la hausse du taux entraîne une augmentation du montant des intérêts, mais ceux-ci étant déductibles des revenus locatifs dans une majorité des situations fiscales des investisseurs, l’impact est neutralisé.
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