Selon la définition de l’Ademe, un bilan carbone « est une évaluation de la quantité de gaz à effet de serre émise (ou captée) dans l’atmosphère sur une année par les activités d’une organisation ou d’un territoire. » Cette analyse permet de mesurer l’impact environnemental d’une entreprise.
Le bilan carbone sert à calculer l’empreinte carbone d’une entreprise.
Pour faciliter l’approche, les émissions sont ramenées en équivalent carbone. Les principaux gaz à effet de serre sont en premier lieu le dioxyde de carbone (transport, chauffage, production d’électricité), puis le méthane (digestion des bovins), le protoxyde d’azote (agriculture intensive, engrais chimiques), les gaz fluorés (réfrigérateurs, climatisations, bombes aérosol), l’ozone (combustion d’énergies fossiles), et la vapeur d’eau.
Comment calculer l’empreinte carbone d’une structure ?
Pour calculer l’empreinte carbone d’une structure, on prend en compte différents postes de consommation :
- La consommation d’énergie (électricité, gaz, fioul) et l’origine de celle-ci
- Les consommations de produits alimentaires, de biens et de services importés ou fabriqués en France
- Les usages liés aux transports
- Les usages digitaux
Il existe différents niveaux de détails avec 6 rubriques :
- Les émissions directes (scope 1)
- Les émissions indirectes associées à l’énergie (scope 2)
- Les émissions indirectes associées au transport (scope 3)
- Les émissions indirectes associées aux produits achetés (scope 3)
- Les émissions indirectes associées aux produits vendus (scope 3)
- Les autres émissions indirectes (scope 3)
À noter, que les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) numérique ne sont pas prises en compte dans le calcul.
La finalité pour les entreprises est d’atteindre la neutralité carbone, qui consiste à réduire au maximum ses émissions de GES et de compenser l’intégralité des émissions restantes.
On observe une logique constructive autour du bilan carbone. En l’évaluant, cela permet de porter un regard différent sur l’activité, d’affiner des données à valeur ajoutée ou avec un intérêt économique, d’approfondir les connaissances dans une logique de flux ou chaîne de valeur et discuter avec les parties prenantes. Ensuite, vient le plan d’action, où l’on va définir des solutions d’évitement, des leviers d’optimisation et des solutions alternatives ou innovantes. Enfin, on entame une démarche de compensation avec la génération de projets d’intérêts et la notion de paiements pour services environnementaux.
La phase 1 consiste à déterminer des périmètres : temporel (exercice comptable ou période de 12 mois), organisationnel (entreprises multisites) et opérationnel (sources d’émissions des activités). La phase 2 concerne l’évaluation des GES avec l’identification des sources et les unités de quantification, le calcul et le contrôle de cohérence.
Quels sont les leviers pour une entreprise ?
Une entreprise dispose de trois leviers autour desquels structurer sa stratégie climat :
- Réduire les émissions
- Aider les autres à réduire leurs émissions
- Développer les puits de carbone
Le bilan carbone est un élément fondamental de la mise en œuvre d’une démarche RSE. Les agences de notation traditionnelles évaluent la solvabilité d’un agent économique. La notion extra-financière se concentre sur des critères autres qu’économiques pour évaluer les comportements environnementaux ou sociaux des entreprises. Le développement de l’Investissement Socialement Responsable a fait naître le besoin de notation extra-financière, c’est-à-dire qui ne prend pas en compte uniquement les aspects financiers.
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