« Notre objectif est d’assurer la rentabilité de l’exploitation par la maitrise des charges ». Thomas Le Dantec, 31 ans, et Benjamin Gueguen, 29 ans, sont installés en GAEC depuis 2021, suite au départ en retraite du père de Thomas. Ils conduisent un troupeau de 100 vaches laitières sur 110 ha et un atelier de dindes futures repro de 1 500 m².
Benjamin : j’ai fait un Bac Pro CGEA (Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole). J’ai effectué mes stages et mon apprentissage ici avec le père de Thomas ; je connaissais bien l’exploitation. En 2020, je souhaitais m’installer et j’ai trouvé un site à proximité de 32 ha avec un bâtiment volailles.
Thomas : mon père prenait sa retraite et je ne voulais pas rester seul sur l’exploitation. Avec Benjamin, on se connaissait bien, nous étions à l’école ensemble. Je lui ai donc proposé de consolider son projet en nous associant.
T : j’ai été 6 ans salarié agricole après mon BTS ACSE (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole). J’ai eu l’occasion de tester différents systèmes. Ces expériences m’ont permises de confirmer notre direction.
B et T : nous sommes dans la continuité du système qui était déjà en place à notre installation. La situation pédoclimatique de l’exploitation est favorable au système herbe. Nous l’optimisons en mettant en place des mélanges de graminées / légumineuses et ainsi étaler la pousse de l’herbe pour répondre aux besoins alimentaires des vaches et génisses tout au long de l’année. Notre niveau de production, 5 500 litres produits par vache, nous permet d’avoir une ration équilibrée en hiver à base de maïs, ensilage d’herbe, enrubannage et betterave en limitant les apports de concentrés. Dès que les conditions sont favorables, les silos sont fermés et les vaches restent à l’extérieur.
T : la gestion de la pousse de l’herbe ! Nous travaillons au fil avant et en Topping (fauche avant pâturage). C’est bien sûr une technique qui nécessite de l’astreinte de fauchage au quotidien mais nous limitons le gaspillage car tout est consommé par les vaches et elles ne trient plus ! Cela a aussi l’avantage d’avoir une belle repousse derrière. Elles reviennent toutes les 3 semaines sur le même paddock.
B : et un stock de fourrage suffisant ! Nous préférons sécuriser les stocks et les besoins alimentaires en implantant entre 8 et 9 ha de maïs tous les ans. Cela permet de laisser reposer nos pâtures et ne pas les abîmer pendant les périodes humides. 2,5 ha de betteraves suffisent pour apporter l’énergie nécessaire permettant de garder l’état corporel des vaches et un bon niveau de TP. L’été, quand la pousse de l’herbe diminue, elles pâturent du colza fourrager implanté au printemps.
B et T : aujourd’hui, on passe entre 2 heures et 2 heures 30 en salle de traite qui est mal équipée et mal agencée. On s’est posé la question du robot de traite qui pouvait être compatible avec le pâturage, mais avec un temps de sortie limitée, et une augmentation de la consommation des fourrages fermentés et des concentrés.
La maîtrise des charges opérationnelles dans notre système est notre point fort aujourd’hui et nous souhaitions rester dans ce sens. Nous constatons que l’investissement de la future salle de traite est plus coûteux que la mise en place de robots de traite. Néanmoins, la durée de vie est doublée pour une même durée d’emprunts. Les frais d’entretien en salle de traite sont moins élevés et restent quasi-fixe sur 20 ans. La traite n’est pas une contrainte, c’est le temps de traite qui en devient une ! Cependant, on investit dans un robot aspirateur de lisier et un chien électrique pour optimiser le temps de travail.
B et T : notre système est déjà bien calé et optimisé. Nous considérons que nous avons un bon équilibre vie professionnelle – vie privé avec un week-end sur deux du vendredi soir au lundi matin. Nous arrivons à prendre deux semaines de congés à l’année avec l’appui du service de remplacement.
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